La médaille d’or de l’indécence et de l’obscénité est décernée à…

Servier !

En effet ce laboratoire connu pour avoir commercialisé le sulfureux benfluorex (Mediator), produit totalement inefficace mais provoquant de graves malformations cardiaque, a saisi la justice pour obtenir le remboursement par l’État de 30 % des indemnisations déjà versées aux victimes de ce médicament. Le prétexte étant qu’en août 2017 la cour administrative d’appel de Paris avait fixé à 30 % la part de l’État dans cette responsabilité.

Certes, l’état (via l’ANSM) est responsable de n’avoir pas pris à temps les mesures qui s’imposaient, ce produit ayant été interdit de commercialisation au sein de nombreux pays de plusieurs années auparavant. Mais de là à considérer que l’État doive rembourser Servier !

Quoique ceci soit totalement dans la continuité du peu de considération de la vie humaine dont faisait preuve son fondateur éponyme1 qui, rappelons-le, fût élevé au grade de Grand-croix de la légion d’honneur par Nicolas Sarkozy, lui-même ancien avocat de la société… Servier2

Ce sera donc à nous, contribuables, de payer (ben oui, les 30 % vont venir de nos impôts, qu’est-ce-que vous imaginez…) les conséquences de l’avidité d’une entreprise, de l’inefficacité d’une institution pourtant chargée de surveiller l’efficacité et la non-dangerosité des médicaments, des hommes (et femmes…) politiques plus promptes à fermer les yeux sur les malversations de ce genre d’entreprise que de les ouvrir sur le bien-être et la santé des citoyens qui les ont élus. Évoquons aussi tous les médecins et spécialistes qui ont prescrit ce médicament hors de son AMM.

Bref, une fois de plus nous allons devoir payer pour le comportement inconséquent d’une poignée d’individus peu scrupuleux et avides de pouvoir et d’argent.

Et pour terminer, mention spéciale à la Société Française de Cardiologie dont le laboratoire Servier est encore et toujours sponsor3.

Il est vrai que l’argent n’a pas d’odeur…

 

 

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