La Suisse serait-elle un poil moins soumise aux labos ?

C’est ce que l’on serait tenté de penser au vu de la décision prise par l’Office fédéral de la Santé publique Suisse de ne plus rembourser les statines pour les patients de plus de 75 ans sans risque cardiovasculaire jugé élevé1, cette décision se basant sur les études les plus récentes menées en Suisse et à l’étranger qui tendent à démontrer que ces médicaments, qui agissent en bloquant l’enzyme responsable du cholestérol, n’apportent aucun bénéfice sur la santé et la qualité de vie des personnes dès 75 ans sans risque cardio-vasculaire élevé.

Comme le dit si bien le professeur Nicolas Rodondi, médecin chef à la policlinique de l’hôpital de l’Île à Berne et spécialiste de la surmédication C’est relativement étonnant que la partie de la population chez qui les données sont les moins claires, c’est-à-dire les personnes âgées, soient la catégorie de la population chez qui ce traitement est le plus prescrit.

On peut noter que ce même professeur dirige l’étude Stream (Étude indépendante de l’industrie bénéficiant d’un financement du Fonds national de la recherche Suisse et dont les résultats seront publiés en 2026) qui se déroule dans toute la Suisse dans le but de clarifier l’utilité des médicaments pour le cholestérol chez les personnes âgées. Il entend répondre à deux questions : la poursuite d’une médication quotidienne est-elle préférable à une action sur différents aspects de l’hygiène de vie? Et l’arrêt des traitements permet-il de diminuer les effets secondaires potentiels ?

Un petit pas en avant pour les Suisses, le début d’un grand bond en avant pour l’humanité ?

Il ne reste qu’à espérer que cette initiative fasse tache d’huile en France et dans le reste du monde…

 

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