L’arrêt des statines chez les personnes âgées sous polymédication provoque une augmentation de la mortalité. Ah bon… vraiment ?

Une étude italienne (non, je n’ai rien contre les Italiens…) vient de découvrir que l’arrêt des statines tout en maintenant d’autres traitements médicamenteux peut augmenter le risque à long terme d’issues cardiovasculaires mortelles et non mortelles.

Déjà, il s’agit d’une étude observationnelle qui souffre de nombreux biais. En effet, les personnes concernées étaient âgées et soufraient de comorbidités importantes, d’où leur polymédication. Ce qui pose de nombreuses interrogations.
Est-il judicieux de continuer à prescrire des statines à une personne dont l’espérance de vie est plus que limitée ? À ce point, je pense que la moindre parcelle d’humanité et de bon sens pousserait à penser d’abord au confort du patient et de réduire l’ordonnance au strict nécessaire. On peut aussi penser que la cause du décès est plus vraisemblablement due aux comorbidités plutôt qu’à l’arrêt des statines. Par exemple, il me semble peu probable que la cause du décès chez une personne avec un cancer en phase terminale soit uniquement due à l’arrêt des statines…

Ensuite, lorsque l’on regarde les résultats en pourcentages absolus, ils tournent (aux mieux…) autours de zéro virgule quelque pouillèmes pour un suivi moyen sur 20 mois. Donc autant dire rien de significatif.

Bref, encore une étude uniquement pondue pour relancer les prescriptions de statines !

 

1 réflexion au sujet de « L’arrêt des statines chez les personnes âgées sous polymédication provoque une augmentation de la mortalité. Ah bon… vraiment ? »

  1. Bonjour,

    Quand on gratte un peu sur qui est Medscape France, dont le propriétaire est WebMD qui vient d’être acheté en 2017 par KKR un fonds d’investissement dont la liste des sociétés contrôlées est longue comme un carême…etc etc

    Quant au JAMA, une maison d’édition bi-mensuelle enregistrée comme « Association médicale américaine » déclare son principe politique par son comité de surveillance au sein du journal composé de sept membres réunis 1 fois par an, rappelle :
    -« le contenu des articles doit être attribué aux auteurs et non à l’éditeur ».

    Allez, oublions le cholestérol, donc les statines, et mangeons-buvons sain!

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