Ça va être « open-bar » pour les industries pharmaceutiques (et pour les autres industries aussi…), re-suite !

Dans la plus grande discrétion, les vieux croûtons corrompus du conseil constitutionnel ont cédé aux sirènes des lobbyistes puisqu’ils viennent de valider la très controversée loi dite « des affaires »1. Pour ceux qui dormaient lors de mes précédents articles sur ce sujet, je rappelle que celle-ci permet à toute entreprise d’attaquer en justice quiconque divulguerait toute information préjudiciable à la conduite de leurs affaires.

Autrement dit, un lanceur d’alerte qui diffuse une info concernant la toxicité d’un produit pourra aller directement à la case prison…

Que ceux qui vont me reprocher de jouer les Cassandre se rappelle les pressions et menaces de toutes sortes qu’avait subit Irène Frachon lors de la divulgation de ses informations sur la toxicité du Mediator2 !

Quand la « fumeuse » protection des lanceurs d’alertes, il n’y a qu’a voir ce qu’ont subit Antoine Deltour et Raphaël Halet lors de la divulgation de l’affaire Luxleaks. Condamnés en première instance à 12 mois de prison avec sursis, plus 1 500 euros d’amende pour le premier et à 9 mois de prison avec sursis, plus 1 000 euros d’amende pour le second, ils ont enfin réussi à faire annuler celles-ci après des années de procédures judiciaires complexes3.

Bref, ça va devenir de plus en plus compliqué de faire éclater la vérité tant il est de plus en plus vrai que toute voix dissidente doit s’incliner devant la puissance du monde des affaires, ce peu importe le nombre de laissés pour compte, de réfugiés, de blessés, voire même de morts…

3 Wikipedia : Luxembourg Leaks

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