Et si l’on reparlait des malversations de la fondation de Bill et Melinda Gates?

Il y a quelques années, je m’étais fendu d’une série de 12 articles (je ne vous raconte pas le temps en recherches que ça m’a pris…) mettant en cause l’intégrité de la fondation Bill et Melinda Gates1, dont les avoirs sont placés dans un fonds de placement dont l’unique but est une rentabilité à deux chiffres. Ce dernier investissant pour cela la majeure partie de ses avoir dans des entreprises incompatibles avec l’éthique que devrait avoir une association (soi-disant…) caritative ; autrement dit, outre des entreprises d’armement, des entreprises qui ont été reconnues coupables de pollutions massives, de malversations financières à grande échelle, de manquements flagrants aux droits humains ou à ceux des travailleurs.

Sans compter les collusions diverses autant que fructueuses avec les labos pharmaceutiques, les entreprises chimiques (dont Monsanto), les industries agroalimentaires, etc.

L’excellent magazine indépendant Reporterre(*) vient de mettre en ligne une enquête en deux parties sur les pratiques douteuses de la fondation Bill et Melinda Gates (BMGF)2 et 3.

En effet, Bill Gates est déterminé à construire un monde meilleur, en conformité avec ses idéaux, ses idéaux étant un monde pourri ou quelques milliardaires contourneraient, remplaceraient ou façonneraient les politiques publiques de façon à construire un monde au mieux de leurs intérêts et ceux des industries qui les rémunèrent.

Autrement dit, un monde de merde !

Le magazine évoque notamment le programme phare Alliance pour la révolution verte en Afrique (Agra), censé réduire la famine en Afrique à coup d’OGM et de pesticides. Hélas, cette douteuse initiative à plus que foiré puisque au lieu de réduire la faim de moitié, la situation dans les treize pays concernés s’est aggravée depuis le lancement de l’Agra.

Au lieu de s’interroger sur le bien-fondé de cette intervention, BMGF a réinjecté 200 millions de dollars dans l’Agra afin d’utiliser encore plus OGM et de pesticide.

Vente d’OGM dont profite surtout Bayer (ex-Monsanto) et autres affiliés. Les paysans étant obligés de s’endetter pour se fournir en semences qui, hélas, ne tiennent aucunement leurs promesses de rendement, car non adaptés au climat africain…

Reporterre fait aussi le point sur les divers petits arrangements entre amis, par exemple la présidente d’Agra, Agnes Kalibata, qui se retrouve conseillère spéciale sur l’agriculture à la COP28, ou encore les financements sur la recherche agricole dont une grande partie revient à des groupes industriels basés en Amérique du Nord et en Europe.

Un reportage que je vous recommande de lire absolument !

 

(*) Reporterre est un magazine web indépendant, dont les articles sont en libre accès et financé uniquement à partir de dons de ses lecteurs4. Si l’écologie vous intéresse un tant soit peu, je vous en recommande fortement la lecture. Et si cela vous plaît, vous pouvez même les soutenir en faisant un don…

 

Laisser un commentaire