Santé et pesticides, on marche vraiment sur la tête

Suite à un article paru sur l’excellent (on ne le dira jamais assez !) magazine Reporterre1, je viens de découvrir plusieurs éléments étonnants sur les pesticides.

Si l’on écoute Bayer (ex-Monsanto) et consorts, les pesticides ne sont absolument pas dangereux pour la santé, ces entreprises s’appuyant pour cela sur des études financées par eux et… fortement bidonnées… Certaines révélations ont éclaté au grand jour2, mais comme ces entreprises sont extrêmement actives après de nos parlementaires (qu’ils soient européens ou autres), ces révélations sont passées à la trappe.

Mais la MSA a reconnu que l’exposition aux pesticides favorisaient l’apparition des maladies suivantes : maladie de Parkinson, lymphome non hodgkinien, myélome multiple (un autre cancer du sang), cancer de la prostate, troubles cognitifs, BPCO (une pneumopathie chronique), bronchite chronique, mais aussi, chez les enfants des femmes exposées durant la grossesse, troubles neurodéveloppementaux, leucémies et cancers du système nerveux central, hypospadias, leucémies, tumeurs cérébrales, troubles du neurodéveloppement et fentes labiopalatine3.

Rien que ça !

L’hôpital d’Amiens a même créé un service qui accueille les enfants atteints de maladies suite à l’exposition de leurs parents aux pesticides4.

À ceci, on peut aussi y ajouter les nappes phréatiques et les cours d’eaux qui sont contaminées, y compris par certaines par des produits interdits depuis plusieurs dizaines d’années5. Même nos élus sont contaminés6

Mais les baltringues qui nous gouvernent, là où le plus élémentaire bon sens aurait dicté, si ce n’est l’arrêt total des pesticides, au moins leur réduction progressive, ont décidé non seulement d’autoriser les agriculteurs à balancer plus de pesticide7, mais de créer un fonds d’indemnisation pour les victimes de ces produits8.

C’est sûr que ça va résoudre le problème !

Il faut savoir que maintenant, les agriculteurs épandant des pesticides bénéficient de protections adaptées : combinaison, masque, cabine pressurisée, etc. Par contre, comme le cite l’article, les riverains des cultures traitées ne bénéficient d’aucune protection, ni aucune reconnaissance.

Et ce n’est pas la distance de sécurité de 10 mètres (voire 5 mètres pour certaines cultures) qui vont y changer quelque chose.
Quoiqu’ayant eu un nuage radioactif qui s’est arrêté à nos frontières, tous les espoirs sont permis…

Et donc, au nom du rendement prôné par la FNSEA (dont l’activité la plus rentable est la vente de produits phytosanitaires9…), on va continuer d’empoisonner hommes, femmes, enfants pour encore des générations.

Ce qui prouve bien que la santé de la population s’arrête là où commencent les profits des grosses entreprises !

 

2 réflexions au sujet de “Santé et pesticides, on marche vraiment sur la tête”

  1. Juste dénonciation ! Et vaste problème sans doute (quantité contre qualité, etc.)
    Encore bravo et merci pour votre précieux travail, suivi attentivement.
    Petit problème pratique : votre anonymat complet est incommode lorsqu’il s’agit de parler de vous à des connaissances. Un pseudo ne serait-il pas envisageable ?

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