Les IPP à long terme : dangereux et majoritairement prescrits à tort.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu l’occasion de reparler des IPP (Inhibiteurs de la pompe à Proton). J’en avais fait un état des lieux assez détaillé1, plus quelques articles2, mais rien de bien récent.

Il se trouve que je viens de voir passer un article qui en parle, et pas du tout en bien3

Les IPP ne devraient être jamais prescrits sur le long terme, ce qui n’est jamais le cas après une pose de stents. En effet, je vous livre un extrait des effets secondaires évoqués par cette étude :

Nous avons identifié plus de 217 revues systématiques publiées au cours des 8 dernières années sur les méfaits spécifiques associés à l’utilisation quotidienne à long terme des IPP. Ces méfaits comprennent des risques accrus de décès, de maladies cardiovasculaires, d’insuffisance rénale aiguë, de maladie rénale chronique, de démence, de fractures, d’hypomagnésémie, de carence en fer, de carence en vitamine B12, d’infection entérique (y compris clostridium difficile), de pneumonie et de néoplasie (cancer gastrique, carcinoïdes et cancer du côlon) et les interactions médicamenteuses.

En 2020, 16 millions de patients, soit environ un quart des Français, étaient traités par inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) avec une progression du volume de consommation au cours des 5  années précédentes.

Plus de la moitié des usages ne serait pas justifiée, l’Assurance Maladie évaluant que ce mésusage concernerait entre 40 et 80 % des patients4.

Manière élégante de reconnaître que l’on prescrit majoritairement un médicament inutile et dangereux à des patients qui n’en ont pas besoin…

 

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