Tiens, encore un nouveau médicament anticholestérol de moins…

Le laboratoire Pfizer (eh oui, encore lui…) a rendu ses conclusions de l’étude TRANSLATE-TIMI 70 concernant son médicament expérimental Vupanorsen sur la réduction du cholestérol non HDL1 et 2.

Celui-ci ciblait la protéine 3 de type angiopoïétine hépatique (ANGPTL3), une protéine qui inhibe les enzymes impliquées dans le métabolisme des triglycérides et du cholestérol.

Pour cette étude, deux cent quatre-vingt-six sujets ont été randomisés : 44 pour le placebo et 242 pour le Vupanorsen. L’âge médian était de 64 ans, 44 % étaient des femmes, le taux médian de non-HDL-C était de 132,4 mg/dL et les triglycérides médians étaient de 216,2 mg/dL.

Malgré quelques résultats sur la baisse du cholestérol non HDL, je cite : Le Vupanorsen a entraîné des diminutions significatives par rapport au placebo du taux de cholestérol non-HDL-C allant de 22,0 % dans le bras 60 mg toutes les 2 semaines à 27,7 % dans le bras 80 mg toutes les 2 semaines. Il y avait des réductions dose-dépendantes des triglycérides allant de 41,3 % à 56,8 %. Les effets sur le LDL-C et l’ApoB étaient plus modestes (7,9 % et 6,0 %, respectivement) et sans relation dose-réponse claire‚ et seules les réductions les plus élevées ont atteint une signification statistique. Les niveaux d’ANGPTL3 ont diminué de manière dose-dépendante de 69,9 % à 95,2 %., Pfizer a décidé d’interrompre tout développement de ce médicament. La conclusion de l’étude étant : Alors que le Vupanorsen réduisait de manière significative les triglycérides et le cholestérol non-HDL, la réduction du cholestérol non HDL de 22 % à 27 % n’était pas à un degré cliniquement significatif pour la réduction du risque cardiovasculaire, et il y avait également des problèmes de sécurité potentiellement importants.

Effectivement, le traitement au Vupanorsen était lié à des élévations des enzymes hépatiques ; des augmentations de plus de trois fois de l’alanine aminotransférase ou de l’aspartate aminotransférase étaient plus fréquentes à des doses mensuelles totales plus élevées (jusqu’à 33,3 % et 44,4 %, respectivement). Les réactions au site d’injection étaient également un problème, y compris les réactions de rappel aux sites d’injections précédentes lorsque les injections suivantes ont été administrées. De plus, il y a eu une augmentation liée à la dose (jusqu’à 76 %) de la fraction de graisse hépatique.

Pfizer, expérimental, peu efficace, problèmes de sécurité… Bizarre, ça me rappelle quelque chose…

 

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