Après les «Paradises et Panama Papers», les «Monsanto Papers», voici les «Pharma Papers»…

Tel est le nom d’une série d’article (plus d’autres à paraître) parue sur l’excellent magazine web « Basta ! » en collaboration avec le non-moins excellent magazine web « l’Observatoire des multinationales ».

Ceux-ci décortiquent toutes les magouilles plus ou moins légales des laboratoires pharmaceutiques afin de vendre de plus en plus de médicaments. On y découvre combien les députés médecins siégeant à la commission des affaires sociales sont particulièrement choyés (financièrement parlant…) par les labos, du fait du poids de leur décision lors des débats sur la loi de financement de la sécurité sociale, cette dernière conditionnant notamment les remboursements des médicaments ainsi que les procédures d’AMM. Deux éléments très importants pour les bénéfices des laboratoires pharmaceutiques.

On y découvre aussi les sommes exorbitantes dépensées par ces mêmes labos au profit des professionnels de santé médecins (plus de 3,5 milliards d’euros depuis 2012), les oncologues étant les mieux nourris par les industries pharmaceutiques avec 70 300 € par personne en six ans (soit 11 717 € par an, ou encore 976 € par mois quand même, excusez du peu !), les hématologues n’arrivant qu’en 2e position avec (seulement…) un peu plus de 62 000 € par personne toujours en 6 ans.

Il faut savoir aussi, que lors de l’affaire Levothyrox, la majorité des endocrinologues ayant publié une tribune dans le Monde, dédouanant le laboratoire Merk en déclarant que les effets indésirables ne seraient que de nature psychologique, avaient des liens d’intérêts financiers importants avec ce même laboratoire.

Quant aux fameuses déclarations dans la non moins fameuse base de transparence santé, non seulement celles-ci ne sont pas obligatoires en cas de prestation effectuées par l’intermédiaire de sociétés écran (sociétés de lobbying, par exemple), mais il est reconnu aussi de nombreuses omissions de la part des labos. Il faut savoir qu’aucun contrôle n’étant effectué, ceci laisse le champ libre à de nombreux oublis, malversations et erreurs diverses…

Et pour finir, Jean-Jacques Mourad, alors conseiller de Mr Macron lors de sa candidature la présidence de la république avait été évincé de son équipe suite à des révélations du Formindep sur ses liens passé avec le laboratoire Servier. Il s’avère que non seulement il avait été salarié de Servier avant la campagne, mais qu’il était toujours salarié de ce même labo pendant celle-ci…

Bref, à lire absolument pour ceux qui souhaitent en savoir plus, mais surtout pour tous ceux qui doutent encore des liens très fort (financièrement parlant..) entre labos pharmaceutiques d’un côté et professions médicales ainsi que responsables politiques de l’autre.

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