Ceci s’appelle une fatigue pandémique.

Je ne dirais pas que ça vous tombe dessus sans prévenir, non, non, c’est beaucoup plus insidieux. Ça arrive tout doucement et un matin vous vous réveillez difficilement, après une nuit de sommeil plutôt chaotique et avec la désagréable impression de n’être quasiment qu’une loque. Vous n’avez plus envie de rien, le moindre effort vous semble au-dessus de vos forces, la moindre décision vous coûte une énergie incroyable (quand vous arrivez à la prendre…).

Bref, c’est la cata !

Et votre médecin donne un nom à ce qui vous arrive : « fatigue pandémique ». Voilà, le mot est lâché !

Ce symptôme touche une grande partie de la population à des degrés plus ou moins fort et les jeunes étant les plus touchés. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la fatigue pandémique comme étant « une réponse naturelle et attendue à une crise de santé publique prolongée », accentuée par les « mesures restrictives ayant un impact sans précédent sur la vie quotidienne de chacun ».

Donc un ras-le-bol généralisé.

Ras-le-bol de se retrouver avec une vie sociale quasiment inexistante.

Ras-le-bol de ne plus pouvoir partager une soirée entre amis autours d’un barbecue et d’un verre de rosée, à refaire le monde jusqu’à tard dans la nuit (ou tôt le matin…)

Ras-le-bol de ne plus pouvoir partager une bière au sortir d’une session de windsurf ou lors d’un pique-nique, au risque de se voir verbalisé par des policiers munis de fusils d’assaut.

Ras-le-bol de ne plus pouvoir partager cette même session de windsurf avec beaucoup de vos amis, limite des 10 km oblige.

Ras-le-bol de ne plus pouvoir boire un café en terrasse, en regardant les gens qui passent, et je ne vous parle même pas de déguster un plat du jour au bistrot du coin.

Ras-le-bol de faire la conversation (plus que limité) à des robots masqués et surtout de ne plus voir un sourire.

Ras-le-bol de ne plus pouvoir prendre une dose de bonnes vibrations en écoutant un super groupe de musicos dans une petite salle à l’ambiance conviviale et bon enfant.

Ras-le-Bol d’un gouvernement qui profite de la pandémie pour voter des lois de plus en plus liberticides, ceci sous les applaudissements d’une frange de la population qui ne se rendent même pas compte que celles-ci vont impacter leurs libertés non seulement pour eux, mais aussi pour plusieurs générations à venir.

Ras-le-bol de supporter des problèmes de dos du fait de la fermeture des salles de sport. Même si je m’entraîne un peu dans mon garage, la motivation y est difficile à trouver et j’en ai marre de me peler…

Et encore, d’après mon médecin, certains cas sont beaucoup plus graves car dégénérant souvent en dépression. En outre il est très pessimiste sur les effets à long terme de ces confinements et privations de liberté à répétition qui, d’après lui, en feront sentir les conséquences psychologiques pendant encore (au mieux…) une dizaine d’années…

Alors, tant bien que mal, j’essaye de me botter les fesses (pas facile avec une lombalgie !) en attendant (peut-être et c’est loin d’être garanti…) des jours meilleurs. Il y a des hauts et des bas, avec une humeur tantôt noire, tantôt blanche.

Ah, c’est vrai, il ne faut plus employer noir et blanc qui sont maintenant des adjectifs à connotation raciste…

Enfin, bref, vous avez compris ce que je voulais dire !

3 réflexions au sujet de “Ceci s’appelle une fatigue pandémique.”

  1. Bonjour,

    Agé de 67 ans et relativement sportif j’ai été chez un cardiologue pour une visite de contrôle il y a quelques années. Tout semblait normal. Mon médecin généraliste me conseille de réaliser un corona scan pour avoir plus de certitudes vu mes antécédents familiaux (infarctus père et oncle). Le scan révèle des calcifications. La cardiologues veut prescrire statines et cardioaspirine à titre préventif alors que je ne souffrais d’aucun symptôme (sauf un peu d’hypertension). Cholesterol tout à fait normal (voire taux excellents) ainsi que LDL et HDL. Pour l’hypertension j’accepte de prendre un hypotenseur mais pas question d’autre chose.
    Les années passent, je fais depuis attention depuis des années à mon alimentation et à la pratique sportive et je repasse un scan de contrôle qui confirme des calcifications au niveau des coronaires. On décide d’une coronarographie afin de poser un diagnostic fiable et je me retrouve avec 3 stents! Rétrécissement d’origine familiale probablement (j’étais aussi un ancien fumeur…). Traitement classique hypotenseurs, cardioaspirine et clopidogrel durant 1 an. Le cardilogue chef de service qui a réalisé l’angioplastie veut m’imposer des statines. Refus de ma part et colère de la sienne. Il déplore la naïveté de personnes comme moi qui se fient à ce qu’elle lisent sur internet. J’ai tenu bon (j’ai une formation paramédicale de laborantin).
    Viste de contrôle tous les 6 mois, tout est ok. Devant mon refus de prendre les statines il m’a lancé:  » je ne peux que conduire l’âne à l’abreuvoir mais je ne peux l’obliger à boire » Il a eu de la chance de ne pas ramasser mon poing quelque part!
    Il y a un mois, soit un an après la pose de stents je me dis que j’allais quand même essayer de prendre les statines (Simvastatin 20 mg). Je pratique réguliérement du sport en salle (muscu à l’époque et cardio). Et bien depuis quelque temps je n’avais plus aucun plaisir de pédaler ou de faire des efforts, je trouvais que je devais chaque fois faire appel à ma motivation pour faire le même type d’effort qu’auparavant. Bref, a salle de sport était devenue un lieu de corvée…je trouvais que je devais toujours forcer pour réaliser les exercices.
    Je regarde sur le net et je découvre que ce manque d’énergie, de force est un des effets secondaires les plus fréquents et je suis soulagé d’avoir trouvé l’origine de mon déperissement. Je pensais que c’était le poids des ans ! Et de fait je remarquais que j’avais tendance à dormir durant la journée…
    Cela rejoint et confirme tout ce qui est décrit sur ce site et je ne peux confirmer cela. Je l’ai testé malgré tout sans savoir et j’ai découvert ces effets secondaires délétères. Je me réjouis de retrouver mon cardiologue. Avec ces statines en 5 semaines j’étais devenu un vieillard sans force. J’ai même prévenu mon fils qui doit déménager prochainement qu’il ne pouvait plus compter sur moi pour apporter mon aide.
    Je n’attends qu’une chose, qu’on réduire au plus vite les autres medocs même si je sais que hypotenseur et cardioaspirine devront être maintenus.
    Voilà mon témoignage qui, j’ose l’espérer, sera utile à d’autres personnes.
    Bravo et merci pour votre site qui est très bien fait,
    Bien cordialement

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  2. Allons allons ! On se remue !
    Noir et blanc … le bois noir (à côté de chez-moi) l’ est toujours et mon Mont Blanc l’ est plus que jamais !
    Les barbecues, le rosé, les bières ? Merci , j’ ai mon thé et café .
    J’ ai entamé ma pile de livres en retard , mon ordi ne cesse de me fournir des réponses à toutes mes questions, j’ essaie des recettes de pâtes à tarte sans farine , j’ admire les multiples tons de verts dans les forêts alentour , je reprends les détails de mes huiles en court , mais surtout … je suis debout , pas allongée sur un lit d’ hôpital !
    Bon dimanche à tous !

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    • Merci Marianne pour tes encouragements.
      Rassure-toi, étant d’un naturel plutôt combatif, je me remue mais la fatigue pandémique n’étant ni plus ni moins qu’une dépression, ce n’est pas toujours facile. J’arrive néanmoins à gérer à peu près correctement tout ça, mais comme je l’ai dit, avec des hauts et des bas !
      Sinon à côté de chez moi la mer est toujours aussi bleue et moi aussi j’ai mon thé et mon café. Mais il faut quand même reconnaître qu’une bonne bière bien fraîche, à une terrasse de café et à se reprendre nos meilleurs moments après une bonne session de windsurf à quand même une autre saveur qu’une tasse de thé seul en parlant à des plantes vertes… 🙂

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