Je viens de trouver un document écrit par le cardiologue Robert Dubroff, dont j’avais déjà parlé dans un précédent article1. Celui-ci compare l’efficacité de 29 grands essais cliniques sur la réduction du cholestérol par les statines2.
Les résultats ne sont absolument pas à la hauteur de ce que les labos et les hautes instances médicales (financées d’ailleurs par ces mêmes labos…) veulent absolument nous faire croire.
Le tableau récapitulatif est assez édifiant3 : pour ce qui est de la réduction de la mortalité, seul 2 essais cliniques sur 29 ont démontré une réduction de celle-ci ; ce qui prouve bien que le grand discours sur les statines qui empêchent de mourir n’est qu’un grossier mensonge. Quant à la réduction des maladies cardiovasculaires, près des deux tiers n’ont rapporté aucun bénéfice et pour le tiers restant, les bénéfices sont tellement faibles que ça en devient ridicule.
Dans le tableau, l’efficacité est exprimée en « hazard ratio (HR) » qui s’apparente aux pourcentages relatifs, mais en prenant en compte la durée4.
Quelques explications pour la compréhension des résultats : Tout d’abord, un HR de 1 indique une absence de différence de risque entre les groupes comparés. Un HR supérieur à 1 indique un risque plus élevé dans le groupe contrôle (sous traitement), tandis qu’un HR inférieur à 1 indique un risque plus faible dans le groupe contrôle.
Prenons les résultats de l’essai TNT sur la réduction des maladies cardiovasculaires, nous avons un HR de 0.78, avec un intervalle de confiance de 95 % allant de 0,69 à 0,89. Nous avons donc une réduction (relative…) de 22 % plus faible dans le groupe traitement. L’intervalle de confiance de 0,60 à 0,89 est bien en dessous de 1 et le HR de 0,78 se situe dans la moyenne de ces deux valeurs.
Pour l’essai SEAS, nous avons un HR de 0,96 soit une réduction relative de 4 % (pas terrible…) avec en plus un intervalle de confiance allant de 0,83 à 1,12, le risque relatif est aux alentours de 1 et l’intervalle de confiance englobe cette valeur. Ce qui signifie un résultat nul ou quasiment nul.
En espérant avoir été clair dans mes explications…
Petite anecdote : l’accès à l’article est gratuit, ce qui est de moins en moins courant, la plupart des éditeurs du monde médical étant des vautours.
Par contre, si j’avais souhaité faire figurer le tableau dans cet article, il m’aurait fallu débourser la modeste somme de 124 $, soit 109,40 € ; celui-ci étant protégé par des droits d’auteurs. !
Droits d’auteurs qui vont d’ailleurs majoritairement à l’éditeur et très peu à l’auteur…
La santé est un business comme un autre.
Voire pire !
1 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : Lorsqu’un cardiologue dénonce l’inefficacité des statines
2 The American Journal of Medecine : A Reappraisal of the Lipid Hypothesis
3 The American Journal of Medecine : Table Randomized Controlled Trials of Cholesterol Reduction Reported After Publication of 2004 Clinical Trial Regulations
4 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : Les pourcentages relatifs / absolus dans les essais cliniques
Merci pour cette publication qui résume bien le fait que toutes les études cliniques sur les statines postérieures à 2004 (mise en place de la nouvelle règlementation) ont été infructueuses !