Les nouvelles normes européennes sur le cholestérol : vraiment du grand n’importe quoi !

Lors du congrès 2019 de l’ESC qui s’est tenu du 31 août au 4 septembre, cette même ESC (European Society of Cardiology) ainsi que l’EAS (European Atherosclerosis Society) ont édictées les nouvelles règles concernant le cholestérol.

Alors que de plus en plus d’études (voir 1001 raisons de ne pas faire baisser son cholestérol…) prouvent qu’un taux de cholestérol bas ou abaissé à l’aide de médicament est fortement nocif pour la santé en général, car provoquant une augmentation des infections, des maladies sur le long terme et même une augmentation de la mortalité ; ces deux organismes viennent de prendre une décision à contre courant de la logique en abaissant encore plus les normes des taux de cholestérol à atteindre. Ce qui n’est absolument pas surprenant, connaissant les liens d’intérêts étroits qu’entretiennent les deux organismes ci-dessus avec les labos pharmaceutiques (voir La grande interrogation des conflits d’intérêts)…

Je vous laisse juger de la pertinence de ces nouvelles normes :

  • Pour les patients à très haut risque que ce soit en prévention secondaire ou primaire (très rarement) : < 55 mg/dL (<1,4 mmol/L).
  • Pour les patients qui font un second événement CV dans les deux ans alors qu’ils prennent la dose maximale tolérée de statine : <40 mg/dL (<1,0 mmol/L)
  • Pour les patients à haut risque : <70 mg/dL (1,8 mmol/L)
  • Pour les patients à risque modéré : <100 mg/dL (2,6 mmol/L)
  • Pour les patients à bas risque : <116 mg/dL (3,0 mmol/L).

Bien évidemment, ces taux ne pourront être obtenus que grâce a un traitement intensif aux statines, auquel on ajoute de l’Ézétimibe dont aucune étude n’a pu prouver une quelconque efficacité à réduire les maladies cardiovasculaires1 2, voire des inhibiteurs PCSK9 dont la maigre efficience à réduire les maladies cardiovasculaires3 4 est inversement proportionnel à leurs prix de vente (et qui n’ont d’ailleurs pas d’AMM en France, La HAS ne leur ayant trouvé aucune preuve d’efficacité…).

En conclusion, depuis le temps que les labos souhaitent faire prescrire des statines à tous les patients même si ça ne sert à rien (enfin si, à rendre encore plus malades les gens et par conséquent à engraisser les labos), l’étroite complicité financière de ces derniers avec les instances médicales vont leur permettre de faire désormais un grand pas en avant. D’ailleurs, si je peux me permettre un conseil financier : achetez des actions des labos fabriquant des médicaments contre le cholestérol, ces nouvelles normes laissent prévoir une très forte augmentation des ventes…

À moins que nous, patients, soyons de plus en plus nombreux à refuser ces traitements qui pourrissent beaucoup plus de vies qu’elles n’en sauvent (voir Les effets secondaires des médicaments hypocholestérolémiants).
J’en profite pour rappeler que d’après l’Article R.4127-36 du code de la santé publique : « Le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tous les cas. Lorsque le malade, en état d’exprimer sa volonté, refuse les investigations ou le traitement proposés, le médecin doit respecter ce refus après avoir informé le malade de ses conséquences. ».

Ce qui signifie que personne ne peut vous obliger à prendre un traitement contre votre volonté. Ce d’autant plus qu’il est même pas efficace et surtout extrêmement dangereux pour la santé.

 

 

1 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : Efficacité réelle des statines et autres médicaments hypocholestérolémiants
2 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : Trials ARBITER 6-HALT et suivants
3 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : Efficacité réelle des statines et autres médicaments hypocholestérolémiants
4 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : Trials DESCARTES et suivants

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