Horreur, malheur ! Les ventes de statines sont en baisse, il faut impérativement en relancer la vente !

Et pour cela, tous les moyens sont bons…

Ces dernières années, la plupart des articles sur les statines se contentaient d’essayer de prouver que les statines étaient extrêmement efficaces à réduire les maladies cardiovasculaires. Avec peu de succès puisqu’avec une efficacité moyenne constatée de 0,02 à 0,04 %, les différentes études contredisaient fortement tous les articles dithyrambiques publiés sur ce sujet1.

Depuis quelque temps les labos, jamais à court d’idées, ont trouvé un autre angle d’attaque : certes, les statines sont peu (ou pas…) efficaces, mais elles n’ont aucun effets secondaires indésirables.
Si, si, je vous jure : les statines ont encore moins d’effets secondaires qu’une cuillerée de miel !

C’est du moins ce qu’il faut croire d’après les articles récemment publiés sur ce sujet2 3 et 4.

Une nouvelle étude vient encore en rajouter une couche5. Celle-ci est une méta-analyse de 19 études comprenant au moins 1 000 participants, avec une durée de traitement prévue d’au moins 2 ans, et impliquant une comparaison en double aveugle de la statine contre le placebo ou d’un régime de statine plus intensif contre un régime moins intensif.

Le plus étrange sur cette méta-analyse uniquement axée sur les myalgies et faiblesses musculaires est que, nulle part dans les comptes-rendus officiels des études, je n’y ai trouvé une quelconque allusion sur ce sujet. Il semblerait donc que cette étude se base sur des chiffres non rendus publics et auxquels le patient moyen ne peut avoir accès.
Pour la transparence, on repassera…

D’après les chiffres fournis dans cette étude, il n’y aurait en moyenne moins de 1 % de cas de myalgies et faiblesses musculaires supplémentaires parmi les patients sous statines par rapport au placebo et il n’y aurait aucune différence entre les deux branches au-delà d’un an de traitement.
En outre, les auteurs considèrent que plus de 90 % des douleurs musculaires ressenties ne seraient pas dues aux statines ; ce que j’ai quand même un peu de mal à croire, au vu de toute la littérature disponible sur ce sujet. On peut donc légitimement se poser la question de savoir à quoi sont alors dues ces fameuses douleurs musculaires ? L’étude se garde bien d’apporter une réponse…

Je me permets de soumettre une hypothèse de la part du béotien que je suis : mettons que ces fameuses douleurs soient dues à l’effet nocebo, que ce soit dans la branche traitement par statines ou placebo. Nous aurions donc un effet nocebo d’une extrême puissance.

En suivant cette logique, un effet nocebo de cette puissance doit forcément impliquer un effet placebo équivalent, ce qui voudrait ainsi signifier que 90 % de l’efficacité des statines n’est pas due à celles-ci…

Ça se tient !

Ceci dit, j’aimerais avoir l’avis de toutes les personnes sous statines et qui souffrent le martyre à causes de leurs douleurs musculaires…

 

1 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : Efficacité réelle des statines et autres médicaments hypocholestérolémiants
2 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : Qu’on se le dise, les statines n’ont pas absolument pas d’effets secondaires indésirables !
3 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : Allez, répétez après moi : les statines ne provoquent absolument pas de douleurs musculaires…
4 Maladies cardiovasculaires, cholestérol et statines : Qu’on se le dise : les effets secondaires des statines, ce n’est que dans la tête !
5 The Lancet : Effect of statin therapy on muscle symptoms: an individual participant data meta-analysis of large-scale, randomised, double-blind trials

3 réflexions au sujet de “Horreur, malheur ! Les ventes de statines sont en baisse, il faut impérativement en relancer la vente !”

  1. Bonjour,

    Cela fait maintenant 3 ans que j’ai arrêté les « statines » et aucun regret. Mon corps mes muscles me font encore quelque fois souffrir mais qu’est ce que 3 années après 18 ans de ce poison. Rien a coté d’avant ou le matin descendre l’escalier était une difficile épreuve sans parler du reste de la journée.

    J’ai entendu mon médecin, mon cardio me dire que je fabulais que j’imaginais.
    Maintenant, je m’attaque au levotyrox. Un autre combat, combat n’est pas le bon mot plutôt une renaissance que je commence, plus long et plus délicat que pour les statines et de nouveau l’affrontement avec le milieu médical.

    Je souhaite a tous de trouver son propre chemin, d’écouter ce que notre corps , notre esprit, notre Ame nous disent.
    Bien cordialement
    Véronique

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