La fondation Bill & Melinda Gates, le summum de l’hypocrisie (6) ?

Retour en Afrique

Quittons l’Inde pour l’Afrique où, en plus de l’affaire Gilead au Cameroun, la fondation Bill & Melinda Gates aurait fait parler d’elle lors d’une campagne de vaccination en 2012 au Tchad (je mets ceci au conditionnel, vous allez comprendre pourquoi…).

J’ai retrouvé trace de l’article original qui serait paru initialement sur un hebdomadaire Tchadien (la voix1), après vérification des auteurs de l’article, ceux-ci sont effectivement journalistes sur de nombreux blogs et journaux locaux. De nombreuses autres sources reprennent très exactement la même information au mot près (copier/coller…), mais ayant une certaine méfiance vis-à-vis des sites ou blogs qui se contentent de cette pratique, en fouillant sur le web j’ai trouvé un site qui développait et suivait cette information2, ce site possédant aussi plusieurs articles pro-vaccins, on peut lui supposer une certaine indépendance et objectivité.

Cette affaire concernait une campagne de vaccination contre la méningite organisée par l’Alliance GAVI (Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination) et le l’organisation PATH (Programme for Appropriate Technology in Health) et financée, bien évidemment, par la fondation Bill & Melinda Gates.

Dans la ville de Gouro, au Tchad, sur les 160 enfants vaccinés, 40 ont développé des complications neurologiques et aucune prise en charge n’a été effectuée, ce qui a provoqué la colère des parents ainsi que des manifestations de violences. Plusieurs questions se posent aussi sur les conditions de conservation du vaccin qui n’auraient peut-être pas été respectées.

J’ai retrouvé un document officiel du ministère de la santé publique tchadien qui en fait état3 même si les termes de ce communiqué sont bien nettement moins alarmants que les faits cités ci-dessus, ainsi qu’un 2e document qui conclue à un épisode d’hystérie collective4 (nous sommes en Afrique, d’accord, mais j’ai quand même du mal à croire à cette hypothèse ridicule…).

J’ai trouvé 3 études qui font état des effets indésirables dus au vaccin MenAfriVac au Niger5 au Mali6 et au Burkina Faso7, ceux-ci ont l’air peu fréquents mais les effets secondaires étant systématiquement et largement minimisés par les labos et lorsque l’on constate la difficulté qu’ont les patients soumis à ceux-ci pour faire reconnaître leur préjudice même dans des pays comme la France (cf affaire de l’amiante, du Mediator© ou de la Depakine© !), comment savoir où se situe la vérité ?

S’agit-il de désinformation de la part d’opposants ou de mensonges du gouvernement en place afin de sauver son image ? N’oublions pas que le Tchad est loin d’être un modèle de démocratie8 et que l’histoire a eu maintes fois l’occasion de nous prouver qu’un gouvernement (qu’il soit démocratique ou dictatorial d’ailleurs) à souvent recours aux mensonges afin de protéger ce qu’il appelle pudiquement « les intérêts supérieurs de l’état », autrement dit les intérêts de grands groupes financiers ou industriels auxquels il est fortement lié, quand bien même cela serait au détriment de sa population…

La question reste entière !

 

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