Trial AURORA

Titre officiel :

A Study to Evaluate the Use of Rosuvastatin in Subjects on Regular Hemodialysis : An Assessment of Survival and Cardiovascular Events

Date de publication :

16 October 2005

Durée :

5,6 années

Sponsor :

AstraZeneca

Conflits d’intérets :

Dr. Fellström reports receiving consulting fees from AstraZeneca, Novartis, Roche, and Wyeth, lecture fees from Astellas, Novartis, and Roche, and grant support from Novartis, Roche, Merck–Schering-Plough, and Wyeth and serving as national coordinator for the Study of Heart and Renal Protection (SHARP) study at Oxford University’s Clinical Trial Service Unit; Dr. Jardine, receiving consulting fees from Novartis, AstraZeneca, and Wyeth and lecture fees from Novartis and Astellas; Dr. Schmieder, receiving consulting and lecture fees from AstraZeneca, Novartis, Merck Sharp & Dohme, and Pfizer; Dr. Holdaas, receiving consulting fees from Novartis, AstraZeneca, and Schering-Plough and lecture fees from Novartis and AstraZeneca, and serving as national coordinator for the SHARP study; Dr. Bannister, receiving consulting fees from Baxter, Amgen, and Genzyme, lecture fees from Servier and Boehringer Ingelheim, and grant support from Amgen; Dr. Beutler, receiving lecture fees from Pfizer; Dr. Chevaile, receiving consulting fees from AstraZeneca; Dr. Cobbe, receiving consulting fees and grant support from AstraZeneca; Dr. Grönhagen-Riska, receiving grant support from AstraZeneca and serving as national coordinator for the SHARP study; Dr. De Lima, receiving consulting fees from AstraZeneca; Dr. Lins, receiving consulting fees from AstraZeneca and Novartis and lecture fees from Servier and Sanofi-Aventis; Dr. Mayer, receiving consulting fees from AstraZeneca and Genzyme, lecture fees from Genzyme and Amgen, and grant support from Amgen; Dr. McMahon, receiving consulting fees from AstraZeneca and Schering-Plough and lecture fees from AstraZeneca; Dr. Parving, receiving consulting and lecture fees from AstraZeneca, Merck, and Novartis and having equity ownership and stock options in Novo Nordisk; Dr. Remuzzi, serving on the Prospective Evaluation of Proteinuria and Renal Function in Diabetic Patients with Progressive Renal Disease (PLANET) and AURORA advisory committees for AstraZeneca; Dr. Samuelsson, receiving lecture fees from AstraZeneca; Dr. Sonkodi, receiving lecture fees from AstraZeneca, Richter Gedeon Nyrt, and Egis Nyrt; Dr. Tesar, receiving lecture fees from Amgen and Novartis; Dr. Wiecek, receiving consulting fees from AstraZeneca; Dr. Wüthrich, receiving consulting fees from Amgen, Genzyme, Novartis, and Vifor, lecture fees from Amgen, Vifor, and Wyeth, and grant support from Amgen, Genzyme, Novartis, Vifor, and Wyeth; Mr. Gottlow, being an employee of and owning stock or having other ownership interest in AstraZeneca; Dr. Johnsson, being an employee of and owning stock or having other ownership interest in AstraZeneca; and Dr. Zannad, receiving consulting fees from Servier, Novartis, ResMed, Daiichi Sankyo, Pfizer, AstraZeneca, and Merck and lecture fees from Pfizer, Daiichi Sankyo, Servier, and Medtronic. All authors except for employees of AstraZeneca received honoraria for serving on the steering committee of the AURORA study.

Participants :

Hommes et femmes de 50 à 80 ans ayant une néphropathie en phase terminale et étant sous hémodialyse régulière ou hémofiltration depuis au moins 3 mois ont été recrutés à partir de 280 centres dans 25 pays. Les critères d’exclusion majeurs étaient la prise de statines dans les 6 mois précédents, une transplantation rénale attendue à 1 an ou une maladie hématologique, néoplasique, gastro-intestinal, infectieuse ou métabolique grave (sauf diabète) qui prévoyait de limiter l’espérance de vie à moins de 1 an. Les autres critères d’exclusion étaient un historique d’une affection maligne, d’une hépatopathie (indiqué par un niveau d’alanine-aminotransférase qui était plus de trois fois la limite supérieure de la normale), hypothyroïdie non contrôlée et une élévation inexpliquée dans le niveau de créatine kinase à plus de trois fois la limite supérieure à la normale.

Interventions :

  • 10 mg ROSUVASTATIN (Crestor)
  • Placebo

Sources :

NEJM – Rosuvastatin and Cardiovascular Events in Patients Undergoing Hemodialysis

Quelques réflexions concernant cette étude clinique :

Cette fois-ci, cette étude comprend des hommes et femmes de 50 à 80 ans ayant une néphropathie en phase terminale et étant sous hémodialyse régulière ou hémofiltration depuis au moins 3 mois.
Malgré une baisse de 43% du cholestérol LDL, on ne trouve aucune différence entre le groupe Rosuvastatine et le groupe placebo, les chiffres étant pratiquement similaires. D’ailleurs, les auteurs de l’étude le reconnaissent eux-même[1] : Le protocole de test AURORA a évalué les effets de la rosuvastatine sur les événements cardiovasculaires de patients en phase terminale de néphropathie. Indépendamment de la baisse significative du LDL cholestérol ainsi que de la protéine C réactive (PCR), le traitement avec la rosuvastatine n’a montré aucune réduction risque combiné des événements suivants : infarctus du myocarde non mortel, AVC, ou décès d’origine cardiovasculaire.
Ce qui a d’ailleurs amené les auteurs de l’étude a constater qu’il n’y avait aucune relation entre taux de cholestérol LDL et mortalité Compte tenu du manque d’effet de traitement de la rosuvastatine sur le point final primaire, nous avons examiné la relation entre les niveaux de lipides et les points terminaux cardiovasculaires au cours de l’essai. Il n’y avait pas de relation entre le point final cardiovasculaire primaire et les taux de cholestérol LDL de base (rapport de risque pour 1 mg par décilitre [0,03 mmol par litre], 1,00; IC à 95%, 0,82 à 1,29; P = 0,83) ou le taux de cholestérol LDL au 3 mois (taux de risque, 0,95; IC à 95%, 0,83 à 1,09; P = 0,48).

Efficacité de la statine testée dans le cadre de cette étude :

Résultats de la statine testée sur la mortalité cardiovasculaire et globale :
ROSUVASTATINPlaceboEfficacité ROSUVASTATIN vs Placebo
Nombre de participants13891390
Nbre%Nbre%% d’efficacité absolue% d’efficacité absolue annuelNNT(*) annuel
Décès par maladie cardiovasculaire32423,33%32423,41%0,08%0,02%6645
Décès toutes causes63645,79%66047,69%1,90%0,34%295

Concernant la mortalité cardiovasculaire, efficacité nulle pour les statines dans cette étude (ce qui est un comble pour ce médicament censé la réduire…), quant à la réduction de la mortalité globale, celle-ci est à peine significative.
Ce qui veut dire qu’annuellement, selon ce test, avec un NNT de 295 et 6645, il a été traité inutilement 99,66% et 99,98% des patients respectivement.
Pas d’autres commentaires !

En conclusion :

Le cas des patients en phase terminale de néphropathie est déjà extrêmement grave et ne justifie en rien d’y rajouter les effets secondaires dus aux statines, surtout pour une efficacité strictement nulle !