Le business (indécent…) avant tout

Deux nouvelles me chagrinent particulièrement (enfin , 3 si l’on y ajoute le décès du père du Petit Nicolas…).

En premier un article1, écrit par P. J. Landrigan, qui se trouve être directeur du « Program for Global Public Health & Common Good and Global Observatory on Planetary Health ». Ce monsieur c’est penché sur l’augmentation des cancers pédiatriques aux USA. En effet, bien que les chances de rémission pour cette maladie soient en constante évolution, le nombre des cancers infantiles explose : l’incidence de la leucémie aux États-Unis a augmenté de 21 %, l’incidence du cancer du cerveau de 45 % et l’incidence du cancer des testicules de 51 %, ce depuis 1976. Le cancer est désormais la principale cause de décès par maladie chez les enfants américains de moins de 15 ans.

Les causes de ces augmentations de l’incidence du cancer sont beaucoup trop rapides pour être d’origine génétique et la conclusion devient inévitable que les facteurs environnementaux externes doivent être responsables d’une majeure partie de l’augmentation. Parmi ceux-ci les produits chimiques manufacturés sont de plus en plus mis en cause ; en effet, les enfants d’aujourd’hui sont entourés d’environ 350 000 produits chimiques et mélanges chimiques manufacturés. Plusieurs centaines se trouvent en quantités mesurables dans le corps de presque toutes les personnes sur terre, y compris les mères allaitantes, les nourrissons et les enfants. Certains persistant pendant des siècles.
Parmi les plus connus, les biphényles polychlorés (BPC), les insecticides organophosphorés, les retardateurs de flamme bromés et les phtalates sont tous liés à des troubles cognitifs, à une intelligence réduite et à des problèmes de comportement. Les expositions prénatales aux phtalates sont liées à des anomalies des organes reproducteurs chez les bébés garçons.

Bien évidemment, les fabricants de ces produits jurent que leurs produits sont inoffensifs, allant jusqu’à produire des études bidons2 afin d’étayer leurs dires (je vous recommande aussi cet article3 qui va vous éclairer sur les pratiques détestables des industries pharmaceutiques…).
En outre, concernant leurs autorisations de mise sur le marché, ces produits sont considérés comme inoffensifs jusqu’à ce qu’il soit prouvé qu’ils causent des maladies ou des dommages environnementaux. Autrement dit, vu le niveau d’influences des lobbies des industries chimiques au sein des différents gouvernements4 et le niveau de corruption de ces derniers5 (la France ne faisant pas exception6…), rien ne sera jamais prouvé et donc aucune mesure efficace ne sera vraiment mise en œuvre.

Même la recherche sur ce sujet est en berne puisqu’aux États-Unis, les National Institutes of Health n’attribuent que 3 % à 7 % de leur financement total pour la leucémie infantile à des études évaluant les étiologies environnementales, y compris les facteurs alimentaires, les infections et les produits chimiques, et l’Institut National du Cancer ne consacre qu’environ 1 % de son financement pour le cancer infantile à la recherche sur les causes environnementales.
La France n’est d’ailleurs pas en reste puisque que l’on continue d’y autoriser les épandages de pesticides à proximité des écoles et des habitations7 et que le plan cancer pour la prochaine décennie n’évoque nullement les risques des pesticides et autres joyeusetés chimiques tout aussi dangereuses8.

Bénéfices doubles pour ces industries qui vendent des produits dangereux provoquant des maladies graves, voire mortelles, mais commercialisent en même temps des produits censés les soigner.

L’autre nouvelle est une étude prétendant confirmer que les vaccins contre la Covid-19 sont sans danger chez les femmes enceintes9.

Déjà il s’agit d’une étude observationnelle, celle-là même que les labos ne se privent pas de critiquer (relation se signifiant pas causalité…) lorsqu’elle dérange leurs intérêts.
Ensuite cette étude porte sur une durée de… 7 jours. Une grossesse durant environ 9 mois, on peut considérer que 7 jours d’observation ne représentent pas grand-chose ; ensuite beaucoup des effets secondaires n’apparaissent qu’après un certain nombres de semaines, voire d’années, sans compter les labos qui sont plus que réticents à reconnaître la présence de ceux-ci (cf étude JUPITER où les cas de diabètes induits par les statines n’ont été révélés que plus de 7 ans après la fin de l’étude10, mais surtout plus de 15 ans après leur première mise sur leur marché…).

Quelle certitude ont donc les labos que la vaccination contre la Covid-19 d’une femme enceinte n’aura aucun impact sur le futur de son enfant ?

Strictement aucune.

Mais la volonté affichée des labos est de raccourcir (voire supprimer !) les essais cliniques11, ceux-ci étant un frein à la mise sur le marché rapide de médicament soi-disant innovants. Autrement dit, rarement plus efficaces mais souvent plus dangereux et surtout beaucoup plus chers12 !
Et comme il est extrêmement compliqué (et au prix de procédures judiciaires longues autant que coûteuses…) de faire reconnaître a posteriori la causalité d’un effet secondaire même mortel suite à la prise d’un médicament ou d’un vaccin, c’est là encore tout bénef pour les labos !

Est-ce qu’un jour les industriels, qui œuvrent avec le discret soutien des gouvernements et de l’Union Européenne, vont-ils enfin cesser, au nom du profit immédiat à n’importe quel prix, de prendre pour cobaye, voire de sacrifier des générations entières ?

Une citation trouvée quelque part sur internet disait (attention, point Godwin atteint…) : « Bref, on avait compris depuis longtemps que la Main Invisible et l’autorégulation du Saint Marché Ouvert aboutissait à des niveaux d’éthique autorisant à vendre du beurre aux nazis si ça permettait de gagner 0,1 point de croissance ! »

On en est là.

N’y aurait-il que moi que tout ceci inquiète ?

Monde de merde !

 

 

4 réflexions au sujet de “Le business (indécent…) avant tout”

  1. Encore une fois, un article particulièrement intéressant. Vous mettez le doigt sur des dysfonctionnements terribles, qui persistent pour des raisons politiques, d’intérêts financiers, le lobbying… Il me semble malheureusement que trop peu de citoyens se mobilisent sur ces sujets, et les politiques ont beau jeu de ne surtout rien changer.
    Uns association remarquable qui se bat contre l’épandage des pesticides dans le Médoc :
    http://infomedocpesticides.unblog.fr/2021/03/07/comment-nous-soutenir-et-defendre-la-sante-environnementale/

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  2. « Le business avant tout » Certes, mais vous dites…
    « La France n’est d’ailleurs pas en reste puisque que l’on continue d’y autoriser les épandages de pesticides à proximité des écoles et des habitations7 et que le plan cancer pour la prochaine décennie n’évoque nullement les risques des pesticides et autres joyeusetés chimiques tout aussi dangereuses8. » …/…
    « Est-ce qu’un jour les industriels, qui œuvrent avec le discret soutien des gouvernements et de l’Union Européenne, vont-ils enfin cesser, au nom du profit immédiat à n’importe quel prix, de prendre pour cobaye, voire de sacrifier des générations entières ? » …Donc:

    -politique aussi, donc électoral, uniquement électoral, local et national (et de tous bords) joyeusetés chimiques et la chasse et les vaccins et les motos (suppression du contrôle technique!), 1ère cause de mortalité chez les jeunes de moins de 25 ans en 2 roues cyclos, scooters et motos) etc etc

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