Patients, patientes, on vous ment… ou l’art de maximiser les bénéfices et de minimiser les effets secondaires d’un produit !

Je viens de détailler une étude sur la canagliflozine (Invokana, Janssen Pharmaceuticals) censée réduire les maladies cardiovasculaires chez les diabétiques de type 2. Nous n’épiloguerons pas sur le fait que les statines (environ 75% des patients de l’étude étaient sous statines), provoquent du diabète chez environs 5% des individus sains ainsi qu’une aggravation de celui-ci chez les patients déjà diabétiques pour nous arrêter sur les magnifiques résultats cette étude dont les auteurs de l’étude annoncent une réduction de 14% des évènements cardiovasculaires ainsi qu’une réduction de 40% du déclin de la fonction rénale.

Une analyse complémentaire de l’étude ALLHAT-LLT prouve que les statines ne servent à rien !

Des chercheurs se sont penché sur l’essai clinique ALLHAT-LLT testant la Pravastatine (40 mg/jour) chez des patients souffrants de hyperlipidémie et d’hypertension modérées et ces derniers ont (re)découvert que les statines n’avaient eu aucun strictement aucun effet avec même, chez les patients de plus de 75 ans, une augmentation peu significative de la mortalité toutes causes.

30% des médicaments font l’objet d’une alerte de sécurité après leur AMM

Quasiment 1/3 des médicaments approuvés par la FDA ont fait l’objet d’une mise au point de sécurité (diffusion d’alerte, modification de la notice, retrait du médicament) post-AMM. Entre 2001 et 2010, la FDA a approuvé 222 nouveaux médicaments et il y eu 123 évènements de pharmacovigilance signalés (3 retraits, 61 avertissements sur les boites et 59 alertes de sécurité).

Les statines provoque une hausse spectaculaires des troubles du dos

Histoire de bien contredire l’étude ci-dessous (laquelle, j’en profite pour le rappeler, à été entièrement financée et réalisée par Pfitzer…), une nouvelle étude (celle-ci non financée par un quelconque labo produisant des statines) a constaté que l’utilisation de statines était associée à un risque accrue d’avoir des problèmes de dos, y compris la spondylose, les troubles liés aux disques intervertébraux, les hernies discales et la sténose spinale. Ceci dans des proportions spectaculaires puisque pour ce cas précis, nous avons un NNH (Number needed to harm) de 17; autrement dit, en moyenne, sur 17 personnes prenant des statines, 1 sera atteinte de problèmes musculo-squeletique du dos.