Eh bien non, le Clopidrogel n’est toujours pas mort et enterré !

Jusqu’à présent, aucune étude n’avait pu déterminer un davantage décisif à remplacer ce bon vieux Clopidrogel par des antiagrégants plus récent (Prasugrel, Ticagrelor). En gros, ces nouveaux produits sont légèrement plus efficaces sur les thromboses, hélas au prix d’une augmentation des saignements hémorragiques (parfois mortels…). Ils sont surtout, business oblige, commercialisés entre 3 et 5 fois plus cher que le Clopidrogel !

Une étude récente a étudié les effets d’un remplacement du Ticagrelor par du Clopidrogel 30 jours après la pose d’un stent pour un infarctus aigu du myocarde chez 2697 patients répartis aléatoirement entre les deux branches.

La conclusion de l’étude est qu’Une stratégie uniforme et non guidée de désescalade de la DAPT, passant du ticagrelor au clopidogrel, s’est avérée supérieure à la stratégie de poursuite de la DAPT basée sur le ticagrelor en termes de bénéfice clinique net, avec une diminution significative du risque hémorragique mais aucune augmentation du risque ischémique.

Le critère d’évaluation principal (un composite de décès cardiovasculaire, d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral et d’hémorragie de type 2, 3 ou 5 du Bleeding Academic Research Consortium (BARC)) a été réduit de 8,2 % dans le groupe témoin à 4,6 % dans le groupe de désescalade à un an. Les résultats ont montré que ce résultat était principalement dû à une réduction des hémorragies de type BARC 2, 3 ou 5 (3,0 % contre 5,6 %), avec des taux similaires de décès d’origine cardiovasculaire, d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral.

C’est-à-dire exactement ce que concluaient les études précédentes qui ne constataient aucun intérêt à substituer le Clopidrogel par ces nouveaux produits.

Sauf à plomber encore un peu plus les comptes de la sécu et engraisser les actionnaires des labos qui les commercialisent…

 

2 réflexions au sujet de “Eh bien non, le Clopidrogel n’est toujours pas mort et enterré !”

  1. Sauf que 10 à 15% ? des patients ne peuvent activer (trouble génétique) (partiellement ou totalement) le plavix qui est un promédicament (indiqué dans sa monographie rubrique mise en garde et précaution d’emploi – pharmacogénétique)

    le brilique est lui directement actif

    dans le groupe plavix les non répondants ont ipso facto donc moins de risque hémorragique et normalement plus de risque de thrombose .(ce que traduit l’étude à laquelle on fait allusion ici) il aurait fallu vérifier dans le groupe plavix si il y a des individus concernés pour les exclure du groupe plavix pour que l’étude soit interprétable
    Alors les résultats seraient certainement très semblables ?!

    Répondre
  2. Pris statines pouvait plus marcher j’ai stopper ma donnée une autre j’ai de nouveau stopper douleurs dans le dos mollets sa fait 15 jours maintenant je vais voir si j’ai moins de soucis cordialement lyana

    Répondre

Laisser un commentaire